Django

Le service de Django, restaurant aux atours suffisamment branchés pour espérer décrocher un articulet accompagné d’une photo dans le Wallpaper* post Tyler Brûlé, hésite entre celui de l’établissement de quartier et la grande table. Le personnel navigue entre l’omniprésence indifférente du tout-venant et les délicates prévenances des meilleurs étoilés. Il ne manque plus que la discrétion de ces derniers pour basculer dans la seconde catégorie. Comme souvent dans un restaurant à New York, il est recommandé de prendre son souffle et d’éviter, une fois assis, de se lancer dans une grande conversation. « Chérie, je voulais te dire que je t’… » Toutes les trois minutes, un serveur intervient.

  • Un premier prend votre commande d’eau. Still or sparkling?
  • Un deuxième vous apporte du pain.
  • Un troisième: tiens, voilà l’eau.
  • Un quatrième vous présente -presque grande table oblige- l’huile d’olive dans laquelle vous ferez trempette avec votre pain.
  • Un cinquième vous remet le menu et la carte des vins.
  • Le sixième apparaît sous la forme du quatrième pour prendre votre commande.
  • Deuxième apparition du deuxième, soit le septième, pour vous servir vos boissons.

Dans mon assiette (j’ai oublié de noter les intitulés et le site n’est pas à jour):

Calamars

Porc

Gâteaux secs

Les calamars arrivent dans un poêlon en fonte qui contraste avec l’aspect contemporain du restaurant. Ils se marient très bien avec la sauce aux champignons -de mémoire, des shiitakes- sur laquelle ils reposent. Je suis moins convaincu par la farce aux lardons que j’aurais enrichie de soleil, soit des tomates ou des poivrons.

Si vous voulez savoir quel plat est en rupture de stock, demandez-moi. Une fois de plus, la troisième, je n’aurais pas la chance de découvrir mon premier choix. Le canard me faisait saliver et je me replie vers le porc.

A moins que ce soit une figure de style, les cuisines de Django ont réussi à me proposer un magnifique pavé de porc vidé de tout son jus sans qu’il soit vraiment sec. Résultat de cette opération, le morceau de barbaque a perdu toute tendreté et il me faut l’énergie de l’affamé pour le découper en morceaux mastiquables. Trop cuite, simplement trop cuite, la viande n’a plus que le goût du grill option barbecue au charbon.

Pour compenser l’absence du canard -je m’abstiens de parler du cochon dans lequel tout n’était finalement pas si bon-, notre serveur nous offre des gâteaux secs par nature.

Django

480 Lexington Avenue (@ 46th St)

New York, NY 10167

+1-212-871-6600

http://www.djangorestaurant.com

One Response to “Django”

  1. […] Ma vie culinaire (ou comment je me suis régalé) Chroniques de restaurants au fil de ma vie new yorkaise « Django […]

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